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Les activités annexes


La Fauconnerie est un mode de chasse 

Alors qu'elles sont ces autres activités qui emploient des rapaces? 
 

Qu'il s'agisse de spectacles de volerie, de dissuasion aviaire, de centres de reproduction en captivité, toutes ces activités ont vu le jour au cours de la seconde moitié du vingtième siècle.
 

Seule, la fauconnerie a une histoire plurimillénaire. 
 

Toutes les activités annexes ont en commun un but lucratif et certaines s'adressent à un public. 
L'oiseau est dans ce cas au service de l'homme.

A l'inverse, la Fauconnerie se vit exclusivement comme une passion plutôt onéreuse et qui confine souvent à un mode de vie lourd d'engagements. C'est alors l'homme qui est au service de l'oiseau.
Nous souhaitons donc attirer l'attention du lecteur néophyte quant à l'amalgame involontaire qu'il pourrait faire entre Fauconnerie et activités annexes et plus particulièrement celles qui s'adressent à un public. 
Parfois cet amalgame est entretenu par des professionnels qui utilisent un vocabulaire propre à la chasse au vol.

Tout rapace en main d'homme est affaité afin de gagner sa confiance et pouvoir le faire revenir au poing ganté ou sur un leurre. Seuls les individus dédiés à la reproduction échappent à cette règle. 
La passion des rapaces et l'affaitage constituent donc le plus grand dénominateur commun qui unit fauconniers et professionnels qui utilisent ces formidables oiseaux.

Mais si nous devons dire ce qui nous relie, nous devons aussi expliquer ce qui nous différencie.      

Les spectacles de volerie s'appuient sur un certain nombre d'oiseaux, si possible spectaculairement différents (des plus grands aux plus petits, des diurnes au nocturnes). Nombre d'espèces employées ici n'ont pas les caractéristiques requises pour être employées à la chasse au vol. Dressés pour exécuter une chorégraphie réglée dans le temps et l'espace, ils devront tous répondre instantanément aux sollicitations de leur dresseur et être capables de réitérer plusieurs fois par jour leurs évolutions.

La fauconnerie va plus loin. Très vite après la phase d'affaitage, l'oiseau sera confronté au gibier auquel on le destine. Au fur et à mesure, son expérience, ses réflexes, sa masse musculaire, ses organes et son métabolisme vont se développer.  Pour accomplir les prouesses nécessaires à une chasse fructueuse, l'oiseau devra être en possession de tous ses moyens physiques. Sinon, comment pourrait-il soutenir des vols de poursuites très exigeants physiquement et mentalement ? 

Concentrés uniquement sur quelques oiseaux les efforts du Fauconnier seront récompensés dans la durée. Il faut souvent plusieurs années pour faire un très bon oiseau même si dès la première saison un élève prometteur peut nous régaler de prouesses folles. L'expérience lui conférera initiatives judicieuses et complicité, gages des plus belles parties de chasse au vol.

La dissuasion aviaire (lutte contre les nuisances animales à l'aide d'oiseaux de proies) est beaucoup moins éloignée de la Fauconnerie que la Volerie. Elle s'en rapproche même très fort dès lors que les oiseaux utilisés sont en capacité de faire prise et non pas simplement de faire fuir, par leur seule présence, les individus d'espèces indésirables.

Les centres de reproduction ont largement fourni, en oiseaux, les Fauconniers ces trente dernières années. La reproduction en captivité est donc une activité utile à la Fauconnerie et à la préservation d'espèces rares mais reste une activité à part entière et différente.
Bien menée, chacune de ces activités associées a un rôle. Le rôle instructif des spectacles, par exemple, a grandement contribué dans les décennies passées à la protection des oiseaux de proies.  De plus, très souvent les personnes qui mènent ces activités sont aussi des Fauconniers accomplis durant leur temps de loisirs.

Notre propos n'est en aucun cas un jugement de valeur porté sur ces activités annexes. Nous tenions cependant à rappeler notre spécificité ancestrale, actuelle et durable. 
 

Seule la fauconnerie vient d'être reconnue patrimoine culturel immatériel de l'humanité. 
 

A propos des prétendues "écoles" de Fauconnerie :
 

Elles vendent l'illusion, durant quelques jours, que l'on peu facilement accéder à l'art de la Fauconnerie.
Il est dangereux de faire croire à un candidat qu'il peut si rapidement acquérir une maîtrise suffisante pour soigner et entraîner un oiseau. Cela serait plus grave encore si cette même personne quittait le stage avec un oiseau et le matériel de base vendus par l'école.  L'apprentissage de la Fauconnerie est une démarche de longue haleine.

 

UNESCO
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